L’Albanie : le pays des aigles
Synonyme dans beaucoup de mentalités de trafics en tout genre (drogue, prostitution, crime organisé), l’Albanie, le pays des aigles, à la réputation de corrompu, est méconnu de beaucoup. Avec ses 362 km de côtes maritimes, l’Albanie, l’un des pays les plus pauvres d’Europe (selon les Nations unies 46,6 % de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté), offre des avantages certains à tous les investisseurs intéressés : une main-d’œuvre jeune, qualifiée et bon marché, un système politique démocratique, une situation macroéconomique équilibrée, un secteur privé efficace, des ressources minières, un potentiel touristique avec sa côte méridionale et une localisation géographique proche des principaux marchés européens et méditerranéens (carrefour économique dans les Balkans - Kosovo, Macédoine et Monténégro). Des secteurs restent encore porteurs comme les infrastructures, le tourisme, les télécommunications, l’agriculture (53 % de la population en vivent) et le textile. D’autres domaines restent à suivre comme l’énergie, l’électricité et l’eau. Selon Adrian Shehu, président de TCN (Hi-tech System Integrator), le futur partenaire économique « doit venir en Albanie, étudier le marché, ne pas avoir de préjugés, trouver un partenaire local fiable et utiliser les ressources humaines albanaises ». Bujar Lybesha, vice-président de l’ADEEFA (Association pour le développement des échanges économiques entre la France et l’Albanie) et président du Forum francophone des affaires, estime que « son pays n’est pas assez connu et que les événements politiques passés ont laissé une mauvaise image. Pourtant, tout est à construire. La population est jeune et dynamique. L’Albanie est francophone et francophile, et les Albanais sont très proches de la mentalité occidentale ». La création d’emplois est un enjeu crucial pour le pays qui voit une grande partie de sa population en quête de partir vivre à l’étranger « pour une vie meilleure ». Il y aurait autant d’Albanais à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur, basés essentiellement aux États-Unis, au Canada, en Grèce et en Italie, qui contribuent à faire rentrer des devises dans le pays pour aider leurs familles, source de revenus importante pour l’État. La place de la femme dans les institutions politiques laisse encore à désirer : deux femmes sont ministres (ministères de la Culture et des Sports, et du Travail et des Affaires sociales) sur 18 et cinq femmes, seulement, sont au Parlement sur 140 membres. Les Albanais, en quête d’identité et l’Albanie, à la structure traditionnelle clanique et d’une grande tolérance religieuse, se découvrent. Ce pays ne peut en aucun cas laisser indifférent après son premier voyage et donne envie d’y retourner.
Par Delphine Evmoon.
-STUDENTI I SË DREJTËS-
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